Les règles, les lois, la politique, les longs discours teintés d'amertume et de persuasion. Un quotidien parfois pesant, irritant, mais c'était son quotidien. Eilas Valdemar, un sorcier de sang pur dont les parents ne juraient que par leur terrible vocation : le Ministère. Tous deux travaillant pour cet individus haut placé, le jeune garçon avait reçu une éducation sévère où les règles sont le pilier de la bienséance, du bien-social, du respect et des autres valeurs propres à cette famille si rigide.

Enfant unique, le jeune homme fut élevé dans l'aisance la plus soutenue, possédant tout ce dont un enfant pouvait rêver : une immense chambre décorée avec le plus grand soin, des objets et jeux magiques afin de l'éduquer le plus rapidement possible à ce monde si merveilleux et dangereux. Son enseignement magique, ses parents mettaient corps et âme à ce que leur enfant possède sûrement un large panel de savoir sur cet univers si riche : ils avaient prit soin de payer des enseignants afin qu'ils l'instruisent dès sa plus tendre jeunesse jusqu'à ce que l'école prenne le relais. Eilas ne faisait rien d'extraordinaire mais déjà, on lui présenta des notions telles que les potions, les enchantements, les créatures, les moldus etc. De la théorie pure et dure, rien de palpitant.

Développant très tôt un goût prononcé pour la connaissance, les Valdemar étaient ravis que ce cher chérubin suive les pas de ses géniteurs : sûrement travaillerait-il pour le ministère lui aussi, osa penser la mère... Son avenir était sur le bout des lèvres des deux parents, prédisant un glorieux métier, un avenir empreint de succès et de réussite. Le jour où la lettre de Poudlard parvint jusqu'à son domicile, un grand débat éclata au sein du manoir : devait-il y aller ou bien partir au Japon, là où son père avait suivi une scolarisation rigoureuse, stricte et perfectionnante ? Les Valdemar étaient tiraillés, n'appréciant pas outre mesure que leur enfant fréquente une école au cœur de nombreux débats, de nombreux problèmes comme il eu dans le passé. La mère possédait des arguments de poids : le légendaire Maître des Ténèbres avait suivi sa formation là-bas, il fut malgré tout un sorcier puissant, son nemesis également fut formé par les instructeurs de cette école et il avait connu une gloire éternelle. Les géniteurs se raisonnèrent et donnèrent leur accord, après tout, Eilas pourrait lui aussi marquer son temps. Sans compté qu'il resterait à proximité en cas de soucis quelconque. Serdaigle avait été annoncé, rien de surprenant.

Le temps passa rapidement et le débat politique actuel ne marqua pas d'épargner la famille. Sa mère, plus souple, ne voyait pas d'inconvénient à ouvrir leurs frontières aux moldus, Eilas et son père eux, beaucoup plus austères, s'opposent corps et âmes à cette idée blasphématoire. Quelques jours avant la rentrée, le jeune garçon se disputant avec sa mère, déclara avant de s'en aller :

— « Les moldus, s'ils existent c'est juste pour nous divertir maman. Tout comme eux ils adorent regarder des poissons dans un aquarium, nous on se régale de les voir nager et mourir dans leur monde. Le poisson pourrait pas survivre sur la terre ferme, même si on lui donnait des jambes, les moldus s'est la même. J'ai pas envie d'avoir des demeurés dans mes pattes à Poudlard, déjà qu'ils sont pas tous futés là-bas... »